HISTOIRE DE ROUTE


BIG REMS RACONTE RACE OF THE ORIGINS

Posté le 18 Novembre 2012 - retour carnet de route


Big Rems 23H00, voilà maintenant bientôt 4 heures que nous sommes réunis à Solignac (Tence) et que nous attendons impatiemment une seule chose : le GRAND départ pour The RACE prévu à minuit tapante… L’ambiance est calme, trop calme… Comme si chacun de nous 7 commencions à toucher du doigt la nuit qui nous attendait. MINUIT, le départ est donné. En fond sonore un petit Ramstein des familles, le tout Featé par CHABARET vociférant des grands « scheisse ! »…… Nous plongeons dans l’Enfer de la course.

Hasard de disposition lors de la mise en place du parc fermé à 22H30, ma 99 est placée en 1ère ligne avec juste derrière elle, la SP50 de Fario. Si bien qu’une fois sur nos Mobs, nous pouvons partir sans être gêné par les autres Racers. Ma Mob démarrée, je parcours une centaine de mètres, je suis rejoints pas Fario et RIDEAU… nous ne reverrons plus aucune autres Mob durant les 11 prochaines heures de course !

Les 10 premiers kilomètres sont mystérieux et sous tension… Au départ 7 Mobriders et là nous ne sommes que 2 à ouvrir la Route… Chaque ligne droite est prétexte à jeter un coup d’œil au loin… Mais rien absolument rien… Malgré la surprise d’une telle situation, Fario et moi ne cherchons pas trop à comprendre, la route est à nous, profitons-en ! Creusons cet écart si il existe vraiment… Les 30 premiers kilomètres tombent dans un super rythme. La météo, grande surprise, est clémente… pas de pluie, la température est supportable, juste une légère brume et la route mouillée… BLAGUE ! 10 minutes plus tard et pour les 10 heures à venir la fenêtre climatique se referme bien comme il faut, et nous allons nous prendre des seaux d’eau sur la gueule. Mais pas des seaux genre réglementaire, limite il faut un tuba pour respirer, limite y’a des petits morceaux de fer dans les gouttes tellement, tombant fort, elles te piquent le visage ! POINT TECHNIQUE, masque de ski ou autre lunettes CLIMAX sont déjà hors course et inutilisable, pourrissant encore plus la visibilité… Qu’à cela ne tienne, Fario et moi acceptons notre sort et continuons la route en essayant de préserver notre bonne moyenne. Toujours aucune trace des autres Racers.

2H30 – 3H00 du matin, ma Mob encaisse bien le choc jusqu’au moment où ma courroie décide de faire la gueule… sous prétexte qu’avec 10 000 litres de flotte dans l’axe d’entrainement elle n’arrive plus à adhérer … (style…) Pour tout dire la pluie vient de redoubler d’intensité nous roulons dans un flot constant d’eau, la Route ressemble à un CANAL ! A Lavoulte sur Rhône tentative de remplacement, tentative de remise en tension, tentative de tentative. Rien n’y fait sous ces conditions me voilà condamné à prendre mon mal en patience et donc à rouler à 15 km/h (Histoire de bien pouvoir profiter de la pluie) sinon ma courroie « CIRE ». Poussé par Fario et pied positionné en barrage devant le vario nous arrivons à relever un peu l’allure. Mais ça reste un calvaire et une solution qui ne peut-être que très provisoire… C’est une Course ! Et en plus nous venons à l’instant d’avoir des nouvelles des autres grâce au suivi du TANKER : Piston et Monseigneur nous talonnent à une dizaine de minutes, Flanders malgré une panne sur les 1ers kils revient très fort. Lord et Prof suivent un itinéraire différent mais dans un « très bon rythme »…

Pression, frustration, virilité par humidité, nous continuons notre route tant bien que mal. Une heure plus tard, la pluie ne tombant plus qu’à 50cm par mètre carré, ma courroie reprend du service ! Qu’un seul mot en profiter tant que ça dure !

4H30, la course se fait longue, la fatigue se fait ressentir et immisce le doute quant à notre position réelle. Il y a tellement de possibilités de routes… (Nous en oublions même l’abandon sur panne de Flanders) La course semble interminable, nous n’avons même pas encore atteint notre 1er village CHECK POINT. Nous n’avons pourtant fait aucune pause… nous avons froid… Aux questions classique : « ça va t’as pas froid ? » les bouches répondent : « Non t’inquiètes ! » mais les visages marquées disent le contraire… (Explication visage marqué : Extrémité du nez et des pommettes noires. Syndrome bien connu des messieurs qui montent voir ce qu’il y a en haut de l’Himalaya et qui redescende avec 300 grammes de chair en moins.) Je crois que, comme on dit, nous sommes en train de « passer par la fenêtre » ! (Fario me confira plus tard avoir failli me proposer un Etap’ Hotel) Quelques toutes petites erreurs d’orientation, de signalisation nous agacent et minent notre moral. Sans compter ce putain de 1er village qui n’est toujours pas là ! Tout Riders connait ça, les kilomètres qui ne tombent pas et la fatigue qui roule des grosses pelles au froid !

5H30, 1ère récompense. Enfin ! Nous arrivons au 1er village CHECK POINT de notre itinéraire : MALAUCENE. Coup de fil réglementaire au TANKER, 2ème récompense nous serions devant nos poursuivants direct... Voilà, là ça y est, on la tient notre motivation ! Poings et dents serrées nous remontons sur nos Mobs, les regards que nous échangeons avec Fario ne trompent pas ! Ces nouvelles viennent de briser la longueur de la course et les mauvaises conditions. Nous filons sur notre 2ème objectif : BONNIEUX. Après de longs kilomètres, plusieurs cols et un levé du jour dans un col en labyrinthe de la D4, Bonnieux est là ! La bonne nouvelle ne tient pas longtemps… Sur une erreur de compréhension je crois entendre que nos poursuivants sont à un petit ¼ d’heure de nous…(en vrai ¾ d’heure !) Grosse pression, toujours pas de pause, nous reprenons la route.

Entre 2 ou 3 pertes de pots pour la SP, nous exploitons au maximum nos montures et les capacités de notre binôme. Poussées et relances pédales pour la montée, aspi’ et relais pour le plat et la descente. Bref nous cherchons à mettre un maximum d’écart avec nos poursuivants et à résister à se soit disant retour qui nous hante…

8H00, après une arrivée à Aix sur une 3 voix, nous devons survivre à la ville… passer d’une nuit en DUO saupoudrée de quelques semi-remorques, à Aix en Provence un samedi matin, ça fait bizarre… La solidarité 2 roues nous sortirons rapidement de cet enfer.

9H00 – CADOLIVE !!! Notre dernier CHECK POINT !!! S’en est finit plus de contrainte de route, plus qu’un objectif : MARSEILLE – PASTIS – CHALEUR. Cerise sur le gâteau pour la 1ère fois en 9 heures de route Tanker nous lâche cette phrase : « Putain, vous êtes 1er les gars ! ». Pour bien expliquer, nous avions eu toute la nuit Piston, Flanders et Monseigneur au cul sur le même itinéraire, sur un autre choix de parcours PROF et BARWED. Cadolive était le dernier et seul CHECK POINT commun pour tous les MOBRIDERS. Etre 1er à Cadolive signifit donc balayer les doutes et s’ouvrir les portes de la victoire.

Impatience ! La course est dans nos mains, à nous de l’achever. La descente sur Marseille se fait par une belle route à mob, abstraction faite du trafic et des torrents qui barrent la route.

Arrivée dans Marseille c’est le CHAOS ! Aix n’était qu’un apéro ! Nous suivons près d’ ¼ d’heure un itinéraire « CENTRE VILLE » qui nous amène aux portes d’une autoroute… Là on compose… on tourne, on monte, on descend, on roule sur les trottoirs, on freine en urgence avec les pieds, on prend des sens interdits, on demande notre route à des mamies... Bref c'est la merde, j’ai le sentiment que nous sommes en train de perdre la course. Et puis Boom ! Bonne prise d’informations, bon choix de rues, la Cannebière est là et sous nos yeux la SAMARITANE ! C’est la fin ! Devant le bar aucune mob. Dans le bar aucun visage familier…

Putain on a gagné ! 2 Doubles Moresques, 1 ticket de caisses. Maintenant c’est à notre tour de faire couler l’eau ! Fario 1er, moi heureux 2ème. S’en suivront Monseigneur, Piston, Lord et Prof.

En 10h57, l’histoire de RACE of the ORIGINS est dès à présent écrite.

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